Mode lecture article sur le site Atelier Kitchen Print
14 juin 2025
KITCHEN LITHO ?
Cuisine lithographique
Pour résumer, la Kitchen Litho est un procédé de lithographie simplifié, accéléré et rendu moins toxique utilisant du cola à la place de l’acide nitrique pour fixer le dessin (ou autre jus de fruit ou jus assez acide venant de la cuisine), de l’huile de cuisine à la place de l’essence de térébenthine… On dessine sur de l’aluminium (plaque ou feuille) ou de la pierre calcaire. Des techniques aussi plus simples de dessin sont proposées. Sur plaque et pierre, des solutions jusque là inédites sont proposées pour éviter de re-grainer les surfaces. La feuille d’aluminium ménager est emblématique de la Kitchen Litho par son côté « très Kitchen » même si la technique ne se résume pas à cette matière. La Kitchen Litho est un procédé de lithographie maison pur ne pas dire « punk » car la technique a été détournée est réalisée avec les moyens du bord.
La Kitchen Litho est maintenant pratiquée partout dans le monde. L’Atelier Kitchen Print invite tous les amis de ce processus à se mettre en contact avec lui et à participer à la Biennale de Cuisine Lithographique ! C’est l’occasion d’échanger et de vivre ensemble cette aventure artistique pleine de découvertes.
Plus qu’un moyen d’impression d’images, la Kitchen Litho – gravure est un moyen de création d’images ! Se confronter à cette technique, qui plus est en dessin direct sur la matrice : c’est prendre le risque de se laisser surprendre ! Cette technique exigeante forme la main, l’œil et l’esprit. Elle donne en outre une liberté inédite concernant les petits et moyens formats. Les artistes ont bien compris qu’après l’apprentissage de la technique, ils pourront ensuite développer un travail de création indépendant (bibliophilie, estampes) sans grands moyens nécessaires pour sa mise en œuvre.
Pour en savoir un peu plus…
C’est Alois Senefelder, l’inventeur de la lithographie vers 1796-1797, qui a inventé la métallographie, autrement dit la lithographie sur métal. Concernant le terme « lithographie », les anglais parlent de lithographie aussi bien pour désigner la litho sur pierre que sur métal. Concernant ma technique, le mot anglais « Kitchen » est mis devant « litho » pour pouvoir la partager avec tous et pour préciser que c’est un mode particulier de lithographie. J’ai modifié le procédé traditionnel pour le rendre plus abordable. L’idée étant de n’imprimer qu’une centaine d’exemplaires avec cette technique.
Mon hypothèse est qu’à l’époque Senefelder pensait à l’exploitation de la lithographie à échelle industrielle. Il fallait vraisemblablement penser une technique complexe pour éviter trop de concurrence mais aussi pour que le dessin sur la pierre supporte des milliers de passages sous la presse. La lithographie étant par définition instable, il fallait « blinder » la technique pour pouvoir la vendre.
Mes préoccupations sont différentes, nous vivons maintenant au XXIème siècle. J’aime à l’idée de petits tirages numérotés et signés qu’on pourrait faire chez soi ou dans un petit atelier. J’ai enlevé des freins techniques (simplification des étapes) et des produits nocifs comme le bitume et l’essence de térébenthine pour pouvoir pratiquer la lithographie plus simplement et agréablement. Une personne expérimentée pourra imprimer jusqu’à une centaine d’exemplaires avec la Kitchen litho. Cette technique se pratique sur aluminium mais aussi sur pierre.
Grâce à la Kitchen Litho, la lithographie retrouve un regain d’intérêt car elle peut se pratiquer dans les ateliers de gravure notamment. Merci de ne pas oublier l’inventeur et la lecture (instructive bien sûr) de ses manuels. En fin, chacun peut participer à l’aventure collective et artistique (voir historique) de la Biennale internationale de la Kitchen Litho. Merci à vous pour votre présence, votre soutien qui est absolument essentiel.
